Salut Léa!

Peux-tu te présenter rapidement pour les lecteurs de ClubMedecine.fr?

Je m’appelle Léa, j’ai 20 ans et je viens de finir la PACES à Poitiers. J’ai choisi le cursus Pharmacie et je passe donc en 2ème année.

Pourquoi as-tu décidé de poursuivre des études de pharmacie et d’aller en PACES?

Pour être honnête, j’étais venue en PACES avec un projet de vie. Celui de devenir dermatologue. À l’issue du premier semestre, et à la vue de mon classement, j’ai décidé de donner le maximum pour être classée en médecine. Mais j’ai réfléchi et je me suis dit que mon 2ème choix (et non mon choix par défaut) serait celui de Pharmacie.

Peux-tu nous dire quel a été ton classement en PACES? Etais-tu primante ou doublante?

Je suis passée en tant que doublante. Lors de ma première PACES, j’ai fini dans les 400/1300. Et cette année j’ai manqué médecine à 14 places. Mais j’ai réussi à être 41eme en pharmacie.

As-tu trouvé la transition entre le lycée et la fac très difficile? Pourquoi?

Oui et non!

Non parce qu’en ayant baigné dans ce milieu là (mes parents étant médecin et pharmacien) j’étais préparée « au pire ».

Mais oui, ce fut difficile car on a beau dire, quand on ne le vit pas, on ne peut définitivement pas savoir. Les cours à la fac, le travail démentiel, la motivation qu’il faut avoir chaque jour.

En PACES personne va te dire « Léa lève toi et bosse »! Il faut prendre le rythme et ne jamais abandonner.

Quelle a été ta plus grosse appréhension avant d’aller en PACES?

Ma plus grosse appréhension a été, je pense, « l’esprit concours ». Je suis quelqu’un de très sensible, qui déteste la compétition, qui déteste écraser les autres. À Poitiers, on a de la chance, c’est une faculté de province, du coup l’ambiance est vraiment géniale! Tout le monde s’entraide, se donne des infos. C’était agréable. Et puis, ma deuxième appréhension, c’était forcément la charge de travail.

T’es-tu aidée de livres en particulier durant cette année? Si oui, lesquels?

Je ne me suis pas tellement aidée de bouquins. J’avais déjà mes Kamina pour l’anatomie, c’était bien assez gros.

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Peux-tu nous dire comment tu découpais ta journée? A quoi ressemblait, grosso-modo ta journée type?

Je découpais ma journée en 3. Je me levais à 7h pour me coucher vers minuit.

Le matin je bossais à la bibliothèque, tous les après-midi avec ma meilleure amie chez moi, et enfin le soir à ma prépa.

Etais-tu une bonne élève au lycée? Penses-tu que la fac est la continuité du lycée ou alors penses-tu que se sont deux choses complétement différentes et qu’on repart de zéro?

J’étais une bonne élève au lycée, régulière, bosseuse. J’ai eu 17 de moyenne au bac S. Mais pour moi ça ne veut rien dire! C’est un concours, les cours sont nouveaux, l’apprentissage est totalement différent. Les compteurs sont remis à zéro.

Plutôt Tutorat ou plutôt Prépa? Pourquoi?

Question délicate! J’ai mixé les 2 pendant ma PACES. Sans le tutorat, nous les étudiants on ne se serait rien! Ils font les polys des cours, et ça c’est une aide majeure.

Mais la prépa (même si c’est un peu déloyal) aide énormément! Les qcms supplémentaires, les colles, les tuteurs qui nous aident personnellement. C’est un plus, un petit coup de pouce quand on a les moyens.

T’es-tu autorisé des sorties pendant cette année? Quel genre de sorties?

Bien sûr! Certes la PACES c’est un concours mais c’est pas non plus le bagne!

Je voyais mon copain les week-ends, ma famille, je me faisais des restaurants, des cinés. Bon, d’accord, en 2 ans ça se compte sur les doigts de 2 mains mais c’est déjà pas mal. C’est important de savoir lâcher prise et de se sortir un peu du boulot. Ça ne sert à rien de s’acharner. Il faut écouter sa tête tout en restant raisonnable bien évidemment.

Niveau alimentation, comment gérais-tu la chose? Plutôt malbouffe rapide ou tu essayais de manger sain? Tu cuisinais toi-même ?

Niveau rythme de vie, je mangeais sain (je l’ai toujours fait du coup je n’ai pas changé mes habitudes). Je me préparais à manger, ou ma mère me ramener des petits plats.

J’ai réussi à faire 2 séances de cross-training par semaines également. Mangez bien et faites du sport pour vous dépenser! Je vous promets que ce n’est pas du temps perdu. On se dit souvent ça, on culpabilise. Mais finalement, faire 1h de sport pour être bien, et repartir à fond c’est largement mieux que de rester devant son poly pendant 4h et d’avoir appris une page!

Y’a t-il une méthode secrète pour réussir sa PACES?

Avoir un rythme de vie sain! Être bien dans son corps ça aide à être bien dans sa tête. Bien dormir aussi car c’est primordial pour apprendre correctement et le dernier point c’est: trouver sa méthode rapidement!

On pense savoir travailler mais finalement, pas du tout! J’ai mis un an à la trouver! Pour moi, c’était travailler en interaction! Me faire interroger pour être sur d’avoir bien appris et de savoir au mot près.

Comment as-tu ressenti les jours de concours et comment t’es tu préparée?

J’étais très stressée, surtout cette année. Mais finalement, je me suis dit que tout était fait, qu’il n’y avait plus qu’à foncer et tout déchirer pour ne rien regretter.

J’avais ma mère pour m’encourager et m’accompagner et ça m’a beaucoup aidée.

Quelle a été ta réaction quand tu as su que tu étais reçue?

J’étais tellement soulagée et heureuse!

J’avais enfin une filière, un chemin à peu près tracé et qu’est ce que ça fait du bien de savoir où l’on va. J’ai soif d’apprendre, de découvrir tellement de choses, et d’avoir enfin une vraie vie étudiante!

Et le meilleur moment a été « l’amphithéâtre garnison ». C’est la remise des relevés à Poitiers. Tous les applaudissements, la découverte des promos, les bises aux professeurs ont fait que l’ambiance était géniale. Cela m’a permis de me rendre compte que -la PACES été définitivement terminée.

Un petit mot de la fin? As-tu quelque chose à ajouter ou un conseil à donner pour les futurs étudiants en PACES?

Pour vous futurs étudiants, je vous dirai de ne jamais rien lâcher! Même si c’est dur, même si parfois on a des gros moments de doutes, de solitude, de désespoirs, on est toujours plus forts.

La PACES nous change, et en bien!

Ce concours est minable mais grâce à lui, je vous promets qu’on en ressort grandi!

N’abandonnez jamais, soyez courageux car ça en vaut la peine, croyez moi!

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